Détails pour Ensemble
CE QU'ILS ONT DIT
DANS LE PROGRAMME DES LÉGISLATIVES 2024
- Renforcement de la formation des professeurs.
- Remplacement systématique des absences pour regagner des heures d’enseignement.
- Mise en œuvre du choc des savoirs à l’Ecole de la République.
DANS LE PROGRAMME DES PRÉSIDENTIELLES 2022
- Réintroduire les maths dans le tronc commun de l'enseignement général au lycée.
- Faire une « grande réforme du lycée professionnel ».
- Trente minutes de sport par jour en primaire.
- Poursuivre de manière significative l'augmentation des rémunérations des enseignants en échange de nouvelles missions, en mobilisant les enseignants disponibles pour pallier l'absentéisme et en provoquant un rapprochement entre les familles et l’école.
- Proposer plus de formations aux enseignants, pour qu'ils puissent s'approprier les meilleures innovations pédagogiques.
- Un suivi plus individualisé des élèves pour l'aide aux devoirs.
- Généraliser l’enseignement du code informatique et des usages numériques dès la 5e.
DANS LES VOTES ET ACTIONS ANTÉRIEURES
DANS LES DÉCLARATIONS PUBLIQUES ET AUTRES PROPOSITIONS FAITES
L'ANALYSE DE NOS SERVICES PUBLICS
Le programme d’Ensemble évoque une augmentation depuis 2017 des salaires des professeurs des écoles de 621 € nets par mois en début de carrière et, plus loin, assure avoir augmenté les salaires des professeurs de plus de 10 % depuis 2022.
En fait, en avril 2023, Emmanuel Macron annonçait une hausse “inconditionnelle” du salaire des enseignants “entre 100 et 230 euros net en plus par mois”, pouvant s'accompagner d'une augmentation liée à de nouvelles missions basées sur le volontariat : c’est le “pacte enseignant”. Et comme celui-ci est conditionné par l’acceptation de tâches supplémentaires, il ne s'agit pas d’une revalorisation ou d’une augmentation. De fait, au printemps 2024, on ne dénombrait que 30 % d’enseignants ayant signé un pacte depuis septembre 2023 (source).
Rappelons qu’en moyenne, un enseignant touche 2 600 euros net par mois, soit moins que la moyenne des pays de l'OCDE, et que les rémunérations n'ont pas suivi le coût de la vie, puisque le pouvoir d'achat des profs a chuté depuis 40 ans : sans qu’elle puisse s’y résumer, la chute de l’attractivité du métier n’est pas sans lien avec cette dégradation (source).
Pour le reste, aucun effort budgétaire n’est annoncé pour recruter massivement des enseignants, alors que les concours de recrutement ne font déjà pas le plein (source).
On ne voit donc pas comment les remplacements pourraient être mieux assurés qu’aujourd’hui, pas plus que la mise en place des groupes de niveaux (par ailleurs très contestable dans son efficacité et par la stigmatisation qu’elle instaure pour certains élèves plus “faibles”).
Enfin, pour ce qui est des promesses de 2022, si la réintroduction des mathématiques dans le tronc commun au lycée a été faite, ce n’était que pour revenir sur leur suppression décidée par la même majorité en 2019. Il en va de même pour le décalage en fin d’année scolaire des épreuves des spécialités de terminale, initialement positionnées en mars par Jean-Michel Blanquer, sans qu’une cohérence ne puisse se dégager de ces évolutions.
Pour l'enseignement professionnel, la réforme a été mise en œuvre, avec comme principale dimension l’augmentation du temps de stage pour les élèves, au détriment des heures d’enseignement général, risquant d’enfermer un peu plus ceux-ci dans une filière qui n’est pas toujours de leur choix (source).
Quant à la formation des enseignants, le chantier est lancé, mais force est de constater qu’il n'est pas mené dans la transparence ni en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés (source).