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Détails pour le Nouveau Front populaire

CE QU'ILS ONT DIT

DANS LE PROGRAMME DES LÉGISLATIVES 2024

Lancer le rattrapage des postes manquants de fonctionnaires à l’hôpital public, dans le soin et le médico-social, à l’école publique, dans la justice, dans les services et les agences de l’Etat.

DANS LE PROGRAMME DES PRÉSIDENTIELLES 2022

DANS LES VOTES ET ACTIONS ANTÉRIEURES

Par un amendement n° 1102 du 27 octobre 2023 au projet de loi de finances pour 2024, il a été proposé d’augmenter immédiatement de 18,5% le traitement des enseignants comme une première mesure d’urgence afin de rattraper le gel du point d’indice mais aussi d’indexer les salaires sur l’inflation.

Par un amendement n° 1728 du 27 octobre 2023 au projet de loi de finances pour 2024, il a été demandé la mise en place d’un plan de titularisation des contractuels de l’Éducation nationale qui exercent des missions sur des emplois pérennes.

Par deux amendements n° 129 et 130 au projet de loi de finances pour 2024, il a été proposé de revenir sur la baisse de 1079 ETP dans l'enseignement primaire et sur celle de 484 ETP dans le secondaire

Par un amendement n° 1097 du 26 octobre 2023 au projet de loi de finances pour 2024, il a été proposé la création de 11 691 postes d’enseignants pour la rentrée prochaine, de façon à compenser les suppressions de postes qui ont eu lieu depuis 2017 dans les établissements publics.

Par un amendement n° 1133 du 26 octobre 2023 au projet de loi de finances pour 2024, il a été proposé de renforcer les enseignements généraux dans la voie professionnelle et de créer 8 000 classes supplémentaires dans les lycées professionnels.

Par un amendement n° 1724 du 27 octobre 2023 au projet de loi de finances pour 2024, il a été proposé le recrutement d’enseignants du premier degré afin de reconstituer un vivier de remplaçants.

DANS LES DÉCLARATIONS PUBLIQUES ET AUTRES PROPOSITIONS FAITES

L'ANALYSE DE NOS SERVICES PUBLICS

Le 12 janvier 2024, la ministre de l’éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra déclarait, pour justifier la scolarisation de ses enfants dans un établissement privé et son refus du public : « Mon aîné y a commencé sa scolarité, comme sa maman. Et puis il y a eu la frustration de ses parents. Mon mari et moi avons vu les paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. On en a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui ont cherché une solution différente ». En décembre 2022, l’ancien ministre de l’Éducation nationale Pap N’Diaye avançait que «L’organisation du système scolaire amène aujourd’hui la perte d’environ 15 millions d’heures d’enseignement par l’incapacité du système à remplacer les professeurs absents », précisant par la suite qu’il s’agissait uniquement des heures perdues au collège et au lycée. S’il reste difficile de chiffrer avec précision le taux de non-remplacement des absences des enseignants, pour maladie ou formation principalement, les parents d’élèves ne peuvent que constater que le manque d’attractivité du métier a désormais des conséquences très concrètes sur la scolarité de leur enfant.

Les enseignants en France sont globalement moins payés que leurs homologues des autres pays de l’OCDE, en début et tout au long de leur carrière.

Le collectif Nos services publics a montré que ​​le pouvoir d’achat des professeurs a commencé à diminuer dès le début des années 1980 (source). Leur traitement net réel a ainsi baissé d’environ 20% entre 1981 et 20041. Ce recul s’est poursuivi depuis lors, tandis qu’il a augmenté en moyenne de 11 % en moyenne dans les pays de l’OCDE entre 2005 et 2019. En effet, les mesures salariales destinées aux professeurs des collèges et des lycées depuis 2008, y compris les plus récentes, n’ont pas enrayé la baisse de leur pouvoir d'achat due à sous-indexation du point d’indice de la fonction publique déterminant l’essentiel de leur traitement.

Face à la difficulté de recruter des enseignants titulaires, la précarité du personnel enseignant explose (voir Rapport sur l’état des services publics). Dans le second degré public, les contractuels étaient environ 25 000 en 2012, contre 35 000 en 2021, soit une augmentation de 40 % en dix ans, pour notamment pallier un manque de professeurs estimé à plus de 1000 postes par an sur les dernières années. Le « job dating » mis en place dans certaines académies à la rentrée 2022 témoigne de palliatifs peu valorisants pour les professeurs, afin de répondre à une situation d’urgence.

Dans ce contexte, le NFP s’engage à agir sur plusieurs leviers pour garantir un enseignant dans chaque classe toute l’année : la rémunération, la titularisation des contractuels ou encore la création d’un vivier de remplaçants.