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Détails pour les Républicains

CE QU'ILS ONT DIT

DANS LE PROGRAMME DES LÉGISLATIVES 2024

  • Laisser chaque Etat Membre faire le choix de son mix énergétique, avec pour seul objectif la décarbonation totale du mix, qu’elle soit basée sur le nucléaire ou sur les énergies renouvelables. Toutefois, l’ambition française est clairement affichée comme se basant sur le nucléaire : “Nous refusons de dénaturer nos paysages avec l’implantation déraisonnée d’éoliennes ou de sacrifier des terres agricoles par l’installation non maîtrisée de panneaux photovoltaïques.” ; “Il n’est plus nécessaire de subventionner à outrance les énergies renouvelables” (https://republicains.fr/programme2024/)
  • Baisse du TURPE (tarif public d’utilisation des réseaux publics d’électricité), qui sert à payer les investissements dans le déploiement du réseau ;
  • Mettre en place une taxe sur la production des centrales à charbon ;
  • Investissement massif dans les moyens de captage de CO2 et dans l’hydrogène, malgré le caractère non éprouvé de ces technologies.

Source : Programme Les Républicains - Législatives 2024

DANS LE PROGRAMME DES PRÉSIDENTIELLES 2022

  • Arrêter la fermeture des centrales nucléaires de première génération, en prolongeant la durée de vie des réacteurs jusqu’à 60 ans, et en investissant dans la construction d’EPR de deuxième génération ;
  • Considérer le nucléaire comme une énergie décarbonée, financée par l’UE.
  • Investir dans le déploiement de l’hydrogène à l’aide d’un plan de soutien à la filière 
  • Mettre en place un moratoire sur l’éolien terrestre dès lors que les projets ne font pas l’objet d’un “consensus politique local”
  • Rediriger le soutien aux énergies éolienne et solaire vers les énergies renouvelables thermiques et cesser de subventionner les énergies renouvelables électriques, coûteuses à l’Etat en subventions publiques.

DANS LES VOTES ET ACTIONS ANTÉRIEURES

Les républicains ont voté contre des amendements visant à réduire la part de l’énergie nucléaire en France, dans le cadre de la loi pour l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes. En parallèle, ils ont voté pour un amendement visant à introduire un indice départemental de saturation des éoliennes, et pour de nombreux amendements, portés par le Rassemblement National initialement, visant à augmenter la distance des éoliennes aux habitations.

DANS LES DÉCLARATIONS PUBLIQUES ET AUTRES PROPOSITIONS FAITES

Les déclarations politiques sont dans la ligne directrice du parti pour ce qui est du développement des énergies renouvelables : une forte opposition à l’éolien est mise en avant, une attente sur le photovoltaïque “made in France” ainsi que sur l’hydrogène, et une remise en cause de la gestion du nucléaire par le Gouvernement.

L'ANALYSE DE NOS SERVICES PUBLICS

Concernant l’hydrogène : Une politique de développement de l’hydrogène décarboné ne peut suffire à elle seule. En effet, l’hydrogène n’est pas un moyen de production de l’électricité, mais bien un moyen de stockage. Le développement de l’hydrogène seul ne peut permettre d’atteindre nos objectifs de développement des énergies renouvelables

Concernant le Tarif d'utilisation du réseau public d'électricité (TURPE): La baisse des tarifs d’acheminement de l’électricité (TURPE), qui financent les réseaux électriques, empêchera de développer des nouveaux réseaux, qui sont pourtant nécessaires pour l’électrification des usages et le développement des énergies renouvelables. In fine, cette mesure favorisera les zones urbaines déjà fortement “irriguées” en matière de réseau électrique, mais remettra en cause le service pouvant être offert dans les communes rurales.

Concernant le nucléaire : Sur le court terme (d’ici 2035), aucun nouveau réacteur nucléaire ne pourra être en service, et seules les énergies renouvelables, telles que l’énergie éolienne ou le solaire photovoltaïque, pourront permettre de répondre à la demande en électricité, qui augmentera potentiellement du fait de l’électrification des usages (bien que les Les Républicains soient contres, demandant notamment à sortir de la logique du “tout électrique” pour la mobilité et de revenir sur l’interdiction à venir des moteurs thermiques). Il est donc indispensable de maintenir le soutien aux énergies éolienne et solaire pour garantir la sécurité d’approvisionnement. 

Enfin, concernant l’affirmation de Les Républicains sur le fait que les énergies renouvelables électriques coûtent à l’Etat en matière de subventions publiques, il faut rappeler qu’en 2022, les énergies renouvelables électriques ont permis le financement d’environ 50% des dépenses publiques liées aux boucliers tarifaires. Les énergies renouvelables ont rapportées 6,6Mds euros sur 2022 et 2023 au budget de l’Etat.

En conclusion, cette politique ne permettra ni d’abaisser les émissions de CO2 de la France, ni de garantir notre souveraineté énergétique sur le court terme.