Détails pour Ensemble

• Lutte contre le gaspillage et certains emballages en plastique.
• Pas de mention de la sobriété
• Projets très énergivores (“avion vert européen”, “supercalculateurs”), dans un projet “d’écologie européenne faite de croissance, de production et d'innovation”.

• Lancement d’un Plan de sobriété énergétique en octobre 2022, complété par un deuxième Plan en 2023. Il a également mis en oeuvre une mesure emblématique de la loi Climat et résilience (2021), l’interdiction des vols aériens intérieurs lorsqu’une alternative en train existe en moins de 2h30. Toutefois, ce décret exempte d’interdiction 5 des 8 liaisons aériennes concernées : il est par exemple toujours possible de prendre un vol Roissy-Bordeaux (mais plus Orly-Bordeaux). Le gouvernement a aussi lancé un deuxième plan visant à promouvoir le covoiturage.

La majorité présidentielle a voté contre l’interdiction des vols en jet privé, contre le fait de proposer une option végétarienne dans les établissements de restauration collective et contre la baisse du taux de la TVA sur l’énergie (gaz, électricité, fioul, carburants).

Ils ont en revanche voté pour que les établissements publics proposent un menu végétarien et pour que l’information sur l'empreinte carbone des produits soit améliorée avec un score carbone. 

La majorité présidentielle porte une position contrastée sur le sujet de la sobriété. D’un côté, les gouvernements précédents avaient porté des plans de sobriété - en particulier contraints par les risques de blackout, et encouragé certaines actions de sobriété (par exemple le covoiturage). 

D’un autre côté, la majorité s’oppose à toute mesure contraignante de sobriété (ex : suppression des jets privés). Le concept “d’écologie à la française” porté par le président de la République porte justement un projet de société dans lequel la sobriété est absente, car la transition écologique serait portée par une croissance verte et non par un changement des habitudes. 

L’interdiction de certains vols intérieurs est un bon exemple de politique se réclamant de la sobriété mais n’ayant en réalité qu’une influence très limitée (réduction de 0,2% des émissions du secteur aérien). Cela correspond davantage à un effet d’annonce qu’à une véritable politique de sobriété.