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Détails pour le Rassemblement National

CE QU'ILS ONT DIT

DANS LE PROGRAMME DES LÉGISLATIVES 2024

  • Remplacer de l’aide médicale d’État par un fonds qui « ne couvrira que les urgences vitales”

DANS LE PROGRAMME DES PRÉSIDENTIELLES 2022

  • Transformation de l’AME en un dispositif qui prendrait en charge pour les adultes les seuls soins urgents (Programme de Marine le Pen pour les élections présidentielles de 2022)

DANS LES VOTES ET ACTIONS ANTÉRIEURES

DANS LES DÉCLARATIONS PUBLIQUES ET AUTRES PROPOSITIONS FAITES

  • Marine Le Pen, 2022« Il arrive qu’un clandestin soit mieux traité qu’un Français, qui lui, cotise, et n’est pas remboursé intégralement des frais qui sont nécessaires pour se soigner. Je supprime l’AME et je crée une aide vitale d’urgence. Il y a aujourd’hui des visas pour « soins », 26 000 étrangers sont venus se faire soigner sur notre système de santé, on marche sur la tête: c’est profondément injuste à l’égard d’un tiers des Français qui n’arrive pas à se soigner » (BFMTV-RMC interview face à Jean-Jacques Bourdin, 12 Janvier 2022)

L'ANALYSE DE NOS SERVICES PUBLICS

Plusieurs associations et collectifs se sont positionnés contre cette proposition. Ils estiment que l’AME répond à une double vocation, l’affirmation d’un principe humanitaire et éthique et la protection de la santé individuelle des personnes et de la santé collective de la population résidant en France.  

En 2023, un rapport a estimé que le dispositif de l’AME était un dispositif utile et globalement maîtrisé. Ce rapport pointait que sa remise en cause risquait d’entraîner un renoncement aux soins et une dégradation de l’état de la santé des personnes concernées, des conséquences possibles sur la santé publique et une pression accentuée sur les établissements de santé.

Les auteurs soulignent que si l’AME dont le taux de contrôle est le plus élevé, les risques d’abus ou de fraudes pourraient être encore davantage maîtrisés afin de renforcer l’acceptabilité collective du dispositif.

Sur le terrain, un fonds qui « couvrira que les urgences vitales » risque d’être particulièrement difficile à mettre en place pour les soignants : dans l’urgence, ou face à des cas complexes par exemple, comment délimiter les soins autorisés ou non ? En effet, avant de considérer qu’une maladie est grave, plusieurs soins, examens complémentaires et analyses peuvent être nécessaires. 

Enfin, le dispositif de l’aide médicale urgente risque d’être à l’origine de renoncement à la prévention, au dépistage, au diagnostic précoce. Cela nuirait à l’état de santé des individus, à la santé publique et en fin de compte au système de santé.